
Vitalité humaine : développez vos « capabilities » !
Agir au service de la vitalité humaine, voilà l’étoile du Nord qui guide Sagitao. C’est tellement important pour nous qu’on a souhaité consacrer le premier article de notre blog à ce sujet.
Comme d’habitude, on aime bien ouvrir le Larousse pour revenir à la définition de base des concepts : «qualité de quelqu’un, d’un groupe dont l’énergie, le dynamisme se manifestent par l’activité», «aptitude à produire des résultats nombreux et importants».
Dynamisme, énergie, force de vie : l’essence de la vitalité
A contrario, inertie, apathie, blocages et immobilité caractériseraient donc les individus, les équipes et les organisations en panne de vitalité. Les problèmes récurrents, qui tournent en boucle. Les petites phrases entendues ici ou là « c’est comme cela depuis toujours, on ne peut rien y faire, cela ne changera pas ». Ou encore « cela ne sert plus à rien de remonter les problèmes, c’est de l’effort inutile car il ne se passe rien ; on a appris à fonctionner en mode dégradé ».
Ou encore, de manière alternative, l’énergie dépensée pour rien, le surinvestissement, la surcompensation, le surrégime. A la manière des pompiers qui éteignent les feux pour parer aux urgences, ces organisations et individus enchaînent les exploits en « donnant tout », sans jamais capitaliser, et finissent épuisés. Plus de vitalité, là non plus.
Pannes de vitalité, un immense gâchis
Les connaisseurs de l’approche Lean reconnaissent bien ici le 8e muda, ou gaspillage, le potentiel humain non exploité à sa juste valeur. Un vaste gâchis d’intelligence humaine.
Alors que faire ?
Loin des approches habituelles, on vous propose un détour vers les travaux d’Amartya Sen, économiste et philosophe indien, prix Nobel d’économie en 1998 pour ses contributions à l’économie du bien-être et du développement des pays et des individus.
Les fondements du développement humain
Etudiant les mécanismes en jeu dans la pauvreté et les inégalités, Amartya Sen a forgé le concept de « capabilities ». Il soutient que ce qui fonde la capacité d’un pays à se développer, ce ne sont pas les seules dotations en ressources, mais avant tout les « libertés substantielles », ou capacités effectives de choix et d’action des individus qui le composent.
Ses travaux ont conduit à faire évoluer les systèmes de mesure de la richesse nationale, avec la création de l’Indice de Développement Humain (IDH) par le Programme des Nations Unies pour le Développement en 1990. Le niveau de développement des pays était jusqu’à cette date uniquement appréhendé par des critères économiques (Produit intérieur brut – PIB). Cet indice élargit l’évaluation en combinant 3 « capabilities » essentielles : la santé, l’éducation et le niveau de revenu par habitant. Il a ensuite été complété pour intégrer la mesure des inégalités, devenant l’IDHI, ou IDH ajusté selon les inégalités.
Sur cette base, progresser vers un haut niveau de bien-être revient à accroître les capacités de choix et d’action individuelles et collectives, pour permettre à chacun (pays, institutions, habitants) d’influer sur son propre développement, de manière autonome, en levant les dépendances, contraintes et blocages subis.
Développer les « capabilities » pour soutenir la vitalité des individus et des organisations
Cette approche se veut universelle.
Elle nous confirme que le développement de l’autonomie de chacun, à tous les niveaux, est le levier permettant de s’accomplir, de réaliser son plein potentiel et de vivre pleinement.
Des individus capables d’exprimer leur intelligence et leur potentiel sont motivés et engagés.
Ensemble, ils sont à même de construire des systèmes excellents permettant à leurs communautés, institutions, entreprises de se développer et d’innover.
Un écosystème économique performant contribue à maintenir / créer de l’emploi, tisser les liens sociaux, financer les services publics et apporter de la valeur en répondant aux besoins qui leur sont adressés.
Et in fine, ce cercle vicieux nourrit la vitalité humaine.
Casser ses schémas mentaux
Alors bien sûr, on entend souvent de nombreuses petites voix s’élever pour dire « ce n’est pas possible », « ils ne seront pas capables », « je ne serai pas capable »,… Autant de verrous qui bloquent tout développement et enferment dans une position statique.
Faire place à l’autonomie – celle de ses collaborateurs, mais aussi la sienne, c’est avant tout faire le pari de la confiance. Se faire confiance, faire confiance aux autres, et se fixer un cadre commun dans lequel chacun pourra développer ses « capabilities » et réaliser son potentiel.
Le chemin est plus ou moins difficile. Remettre en question ses schémas mentaux, s’autodiscipliner pour penser et agir autrement, autant de choses qui demandent de l’effort et de l’engagement. Mais le jeu en vaut la chandelle !
« Je perds / Je gagne » : osez !
Bloqué dans un cercle vicieux, sans marge de manœuvre ? Imaginez les actions possibles pour reprendre la main.
Que gagnez-vous si vous agissez ? Que perdez-vous ? Et au pire, que peut-il se passer ? Rien de grave ? Alors osez ! Vous ferez un petit pas en avant qui nourrira votre énergie. Vous retrouverez du souffle.
« Les petits ruisseaux font les grandes rivières ». Alors, prêt à tordre le coup au statu quo ?
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